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Meria et pépins partent en voyage

Bienvenue dans ce journal de bord dédié à mon voyage en Asie du Sud-Est ! Les articles seront donc quotidiens autant que faire se peut. Je vous ferai part de l'essentiel mes expériences et de mes ressentis, aussi bien mes coups de cœur et mes coups de foudre que de mes coups de gueule, mes coups de barre et mes coups de blues. On peut dire que vous ferez une partie du voyage en ma compagnie, mais les yeux fermés car cela sera difficile pour moi de mettre des photos ;-)

À bicycletteuh !

Vous allez voir que je vais revenir avec la phobie des coqs. À croire qu'il se met pile sous ma fenêtre pour que je l'entende aussi bien. Déjà quand il n'y en a qu'un ça va, mais quand ils sont plusieurs... Il faut forcément qu'il y en ait un autre qui réponde un peu plus loin, puis un autre et ainsi de suite jusqu'à ce que ça revienne au premier et que ça recommence. Le festival du "cocorico".



Je réussis à rester dans mon lit jusqu'à 9h tout de même. Je ne perds pas de temps et fonce directement au petit-déj'. Encore une fois il n'y a personne. Je commande un thé cette fois-ci (j'ai compris la leçon) et évidemment ce n'est pas le thé vert typique que j'ai bu pourtant partout au Vietnam mais du bête Lipton. Mais ça fera l'affaire ceci dit, leur thé vert n'étant pas exceptionnel de toute façon (ça ressemblerait presque à une infusion d'algue).



Je ne perds pas de temps non plus à avaler tout ça et je vais tout de suite louer un vélo. Il est déjà 10h et la journée s'annonce plutôt jolie avec un très beau soleil. Par contre personne n'est là pour regarder quel vélo on embarque, aussi bien on se le fait voler et on revient à pied ni vu ni connu personne n'en saura rien (tant mieux, ça me rassure). Je traverse les petits quartiers d'habitations de Tam Coc pour rejoindre la campagne juste derrière. Des rizières et encore des rizières. Je ne m'en lasse pas de regarder les épis verts battus par le vent.



Je rejoins un des sites les plus intéressants des alentours : "Huang Mua". Je pose mon vélo qui se fait garder pour 3.000 dôngs puis je paye mon entrée pour 100.000. À chaque fois ça me paraît impressionnant de payer ces sommes mais je ne relativise qu'en faisant un effort de conversion. Outre quelques petites grottes anecdotiques, il y a surtout un immense escalier qui escalade le pic en serpentant et qui offre une vue fantastique d'en haut, avec un grand dragon couché qui domine le tout. En fait, c'est ce que je voyais d'en bas avant-hier lorsque j'étais dans la barque. Les marches en elles-mêmes sont impressionnantes puisque certaines font plus de 40 centimètres de haut. Sachant que mes courbatures sont toujours présentes, ça m'a fait un drôle d'effet de gravir les 400 et quelques (aux dires de gamins qui montaient aussi bien que moi sinon mieux).



Je repars tranquillement sur la piste très bien aménagée, entièrement bétonnée. Ça me fait du bien de me balader en rase campagne, dommage qu'il y ait encore un certain nombre de scooters et même de 4x4. Je suis obligé de rejoindre la route pour relier le prochain site à visiter. Je me mets à longer la rivière où je vois un tas de barques remplies de touristes amarrer près d'un grand bâtiment qui fait ancien. Je m'en veux de ne pas être arrivé avant pour éviter cette marée humaine. En approchant je m'aperçois qu'à côté il y a un immense parking avec plein de boutiques de souvenirs. Je ne comprends pas trop en fait où je débarque, je sais juste que c'est "joli". Je gare mon vélo pour 15.000 (déjà c'est plus cher que le lieu précédent) et je rentre dans l'enceinte du bâtiment qui en fait n'a rien d'ancien. Il y a des restaurants, des boutiques diverses. Je tourne un peu sans savoir de quoi il s'agit puis je comprends enfin : c'est tout simplement le départ pour des excursions en barques. Celles que j'ai vu arriver tout à l'heure n'étant donc que le retour d'une visite. Ok, je repars direct, tant pis si j'ai payé pour rien pour le vélo.



Je reprends la grande route et juste avant de bifurquer sur la petite je remarque les stands au coin : ils vendent de la chèvre grillée, entière (il n'y a pas à dire, les cochons grillés ont quand même l'air moins crispé). Pour 12h30, je suis déjà de retour à l'hôtel. Je laisse le vélo où je l'ai pris, ne sachant pas quand je le reprendrai cet après-midi. Au moins suis-je à l'heure pour profiter une fois de plus du buffet du midi. La chaleur étant revenue aujourd'hui, je reste tranquillement dans ma chambre à regarder "Breaking Bad" (ça y est je m'y suis mis) et ne ressort qu'à 16h, me laissant deux bonnes heures pour découvrir l'autre côté de Tam Coc. Il n'y a quasiment plus de vélos devant l'hôtel. Je crois récupérer tout de même celui de ce matin mais la pédale de gauche est de travers et pas du tout agréable pour rouler. Je reviens changer de monture, règle la selle et m'aperçois que cette fois-ci la chaîne a déraillé. Le troisième est le bon mais étant un VTT, la selle n'est pas du tout aussi confortable que sur les bicyclettes.



Je peux enfin aller admirer les reliefs sous cette belle luminosité de fin de journée. A 3 bons kilomètres je parviens à un nouveau site touristique. Les stands de souvenirs sont là, le gardien à vélo est là aussi (il vaut mieux car, sur ce vélo, je n'ai pas le moindre antivol). Je pars visiter une pagode à l'aplomb de deux fabuleux pics. Juste entre ces derniers, derrière la pagode je remarque un petite escalier qui serpente et va se perdre je ne sais où. Je suis obligé de faire le tour d'un bassin pour y accéder mais je découvre un lieu magique : absolument encerclé par les falaises de roche brute, se trouve un étang avec quelques plantations, des chèvres toutes mignonnes (je sais maintenant où elles finissent) et une petite habitation. La lumière rasante crée une atmosphère intemporelle. Les deux touristes anglophones que je croise me parlent de "lost world" ("monde perdu"). Je passe une petit moment ici, j'essaye notamment de percer le mystère d'une conversation entre batraciens dans un petit point d'eau mais je n'ai jamais réussi à les trouver.



Je continue ma route jusqu'à arriver à une nouvelle guérite qui annonce l'entrée d'un parc écotouristique (bizarrement je ne retiens que "touristique") avec apparemment un parc à oiseaux. Quoiqu'il y a est à voir là-bas, ce n'est marqué nulle part comme quelque chose d'incontournable et ça doit être tourné plus sur la famille. Vu le soleil qui descend il est temps de rentrer de toute façon et j'en ai marre de payer des droits d'entrée. Je profite une dernière fois de ces paysages et de cette petite route qui traverse les rizières de part en part, demain à la même heure je serai en plein cœur d'Hanoi.



Je me pose dans ma chambre une bonne heure avant de ressortir manger dans un autre restaurant que les autres soirs (faute d'avoir trouver quelque chose de convenable). La femme qui se charge de rabattre les clients essaye de me vendre leur plat le plus cher et le meilleur apparemment : de la chèvre.

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