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Meria et pépins partent en voyage

Bienvenue dans ce journal de bord dédié à mon voyage en Asie du Sud-Est ! Les articles seront donc quotidiens autant que faire se peut. Je vous ferai part de l'essentiel mes expériences et de mes ressentis, aussi bien mes coups de cœur et mes coups de foudre que de mes coups de gueule, mes coups de barre et mes coups de blues. On peut dire que vous ferez une partie du voyage en ma compagnie, mais les yeux fermés car cela sera difficile pour moi de mettre des photos ;-)

Il y a des jours avec

Super. J'avais oublié l'effet que ça faisait un coq qui s'égosille à 5h du matin. Du coup, mon sommeil en a été légèrement perturbé et rester jusqu'à 7h30 dans mon lit à tourner relève de l'exploit. Ne serait-ce ensuite que pour m'extraire est une vraie épreuve : les courbatures d'hier ce sont accentuées, j'en ai même du mal à marcher. Après quelques étirements pour essayer de contrer mes raideurs (non pas celle-là), je descends prendre mon petit-déjeuner où je me trouve tout seul sur la terrasse couverte. Par la suite, je ne verrai qu'une autre cliente de l'hôtel. À croire que nous ne sommes que deux. Je n'ai le choix qu'entre thé ou café, pour le reste c'est une baguette de pain assez médiocre avec de la confiture à l'ananas, du beurre, de "La vache qui rit" et des œufs sur le plat tellement frits qu'on dirait un beignet. Le café qu'on m'apporte ne relève pas plus le niveau, je parierai que c'est du soluble. Je ne le sens rien qu'à l'odeur, le doux fumet habituel n'y est pas. Ça la fout mal sachant que c'est la première fois qu'on me sert un tel truc en Asie.



Je remonte dans ma chambre pour me préparer à sortir mais le seul fait de grimper l'escalier me fait changer d'avis : pour ce matin ça va être repos. Il ne fait pas très chaud et cet après-midi ne devrait pas dépasser les 30°C, avec le vent frais en plus et le soleil en moins je serai largement à l'aise pour sortir. Cela me permet de préparer mes deux dernières étapes : Ha Long et Hanoi. Qui finalement se trouveront réduites à une seule et unique dernière étape : Hanoi. A force de me renseigner sur internet sur la baie de Ha Long, j'en ai acquis une image purement attrape-touriste où il est très compliqué d'éviter de passer par les agences pour éviter de payer au prix fort, les arnaques étant monnaie courante. Cela m'obligerait à me presser de surcroît dans ces derniers jours que je veux les plus agréables possibles. Pour ce que j'ai trouvé sur Hanoi à l'inverse, cela me donne plutôt envie d'en profiter un maximum, j'y verrai beaucoup plus la vie locale qu'à Ha Long ça c'est certain et il y a beaucoup plus de choses à faire et à voir. Les reliefs karstiques et les paysages accidentés j'ai eu l'occasion d'en voir déjà, tant pis si je rate les plus beaux. Ha Long devait constituer le point d'orgue de ce voyage qui, c'est l'ironie, m'a finalement appris à m'écouter et que peu importe les sites touristiques, le plus beau reste tous les à-côtés.



Je ne redescends donc que vers midi et demi au restaurant de l'hôtel pour profiter du buffet à 4 euros. On eut dit de moi qu'il valait mieux m'inviter au cinéma qu'au restaurant, ce qui est sûr c'est que j'ai rarement fait mieux au niveau rapport quantité/prix, la qualité étant tout sauf mauvaise également avec un très grand choix (ça rattrape bien le petit-déj'). Il y a déjà quelques personnes qui sont attablées quand j'arrive mais ce n'est rien comparé à la marée humaine qui vient en profiter juste après. Je n'arrive pas à savoir si c'est habituel ou si ça leur sert également de prétexte pour venir se réfugier contre la pluie. En fait, depuis une heure il pleut et à présent ce sont des trombes d'eau avec des grondements d'orage en prime. Au moins, cela me conforte dans mon idée de zapper la baie de Ha Long, avec ce qui tombe je vais être obligé de remettre à demain mon tour à vélo, ne me laissant définitivement plus de temps pour faire autre chose qu'Hanoi.



La pluie ne cesse que vers 15h. Je ne me décide à sortir qu'après mais c'est juste pour me dire que j'aurais fait quelque chose de ma journée car mes muscles sont en grève pour la plupart. Je vais me balader un kilomètre et demi plus loin, jusqu'à une pagode plutôt jolie au milieu des rizières et des reliefs. Par intermittence, j'entends encore le tonnerre qui gronde. Je m'attends à subir une averse d'un moment à l'autre mais rien n'arrive. En approchant de la rivière, je me fais alpaguer par une vietnamienne sur sa barque. Elle insiste pour me ramener en bateau mais je ne lui achète que des bananes (sinon elle avait même des sodas dans sa glacière, une vraie épicerie flottante). Après ça, je rentre déjà à mon hôtel car les autres points d'intérêts à visiter sont trop éloignés compte-tenu de l'état de mes jambes et compte-tenu de l'heure : 16h30, ce qui signifie que dans 1h30 il fait nuit.



Je ne ressors qu'à 19h pour manger dans un boui-boui juste à côté mais qui a toujours du monde, autant de touristes que de locaux. Je me dis que le rapport qualité/prix doit être pas mal : je me trompe lourdement. Le prix est légèrement plus cher que la moyenne et ma soupe de nouilles au bœuf ("pho bo") n'est vraiment pas terrible : la viande est caoutchouteuse, a comme un goût de rance et moi qui adore finir les bouillons d'habitude (même si les asiatiques n'ont pas l'air de le faire) ici j'ai plus l'impression d'avaler de l'huile, je m'abstiens donc. Et c'est sans compter sur un mini-bus de touristes bruyants qui arrive et m'oblige à changer de table pour leur faire de la place.



Bref, c'était un jour sans.

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